Il y a des tonnes de choses à raconter... Comme je suis un peu plus à l'aise à l'écrit qu'à l'oral, je vais prendre mon temps pour tout vous raconter, peinard !Je suis donc partie du Puy vers midi. Première journée un peu ardue ! D'abord, il faut s'orienter dans la ville, et puis on commence par une bonne montée, ouarf... Le sac me semble peser des tonnes, normal, il y a je pense 13 kg... Je ne suis pas sûre, car si j'ai tout peser, j'ai fait des changements de dernière minute, et puis il y a l'eau et la nourriture.Je découvre la marche avec deux bâtons. Au début je m'emberlificote un peu avec, je synchronise mal... Puis je finis par comprendre que c'est comme avec un seul baton, mais sur deux mains. A partir de là la marche devuent plus aisée !Pour toute la première partie du trajet, pas de photos, l'appareil n'a pas compris où était la pellicule !Sur le chemin je croise la première pélerine, que je reverrais plus tard : Bea. On ne fait alors que se croiser.Une fois qu'on a quitté la route, le chemin est assez joli, mais aussi un peu fatiguant : des cailloux qui roulent sous les pas, de la roche volcanique. Chaque fois que j'essaie de me poser pour grignoter mon sauc', les fourmis rouges attaquent... Elles m'en ont voulu tout du long les vilaines !Bref il fait chaud, mais je suis ravie d'être en route ! Je m'arrête régulièrement pour soulager mon dos. Autant vous dire que je souffle trop fort pour chanter à tue-tête... Mais je profite du paysage.A un moment, je décide enfin de m'arrêter. Il est 6H, il fait encore chau, mais j'ai trouvé un coin à peu prêt potable pour planter la tente. Tandis que je reprends mon souffle, je reviens peu à peu sur ma décision : primo, il reste encore du jour pour marcher, deuxio je le sens pas ce coin. Y'a une ferme dans le lointain dont les fenêtres noires semblent me regarder d'un air réprobateur... Je finis par reprendre le sac, et en avant Simone !Au bout d'une heure, je regrette mon geste de bravoure. J'ai mal aux pieds, je suis crevée, et bien sûr je n'arrête pas de traverser des hameaux, pas de coin discret où se poser ! Je rigole quand même bien en traversant un patelin : en me voyant arriver, un chien commence à aboyer, puis un deuxième, puis tout le village s'y met, mais on voit bien que les braves bêtes ont oublié pourquoi elles aboyaient... Dix ou vingt chiens aboyant et hurlant, bien longtemps après que j'ai traversé le village....Quand à moi, je desèspere un peu. Il y a une petite chapelle indiqué sur mon plan, je me dit que je vais finir par y pioncer, et puis voilà.En fait un peu avant d'y arriver des pélerins en anes me rattrapent, et me proposent gentiment de les accompagner. Eux ont réservé en gîte, ils me conseillent de venir avec eux, voir s'il y a de la place.Evidemment, au gîte, plus de place. Je reste un peu dubitative devant l'explication du gars qui ne veut même pas me laisser planter la tente dans un coin : "Ils annoncent de l'orage à la météo, je ne peux pas prendre de risque, et j'ai déjà des pélerins en trop, plus de place dedans..." La météo annoncait beau ce matin, y'a pas un nuage, mais booooonnn....Il me donne une adresse dans le village, quelqu'un qui a les clés d'une "maison communale". La dame à l'adresse en question est elle, tout sourire. Elle rigole quand je lui raconte mon histoire : "ho il fait tout le temps ce coup-là ! "A ce qu'elle me raconte, je me rends compte que le gars n'est pas du coin et n'a pas su gagner la considération des habitants du cru... Elle me propose de planter ma tente derrière chez elle, et me laisse accès à l'eau de l'étable. Et j'ai droit à du lait encore tiède de la traite... Son mari le soir me prévient : "Tendez bien votre tente, le vent va se lever."Sur le moment, je vérifie mes attaches mais je ne m'en fait pas plus. Plus tard dans la nuit, je comprend ce que "vent" veut dire... Ca claque et ça rue, ça souffle du vent des Dieux, oui ! Je ne dort pas beaucoup, pour le coup, mais ça me laisse le temps de faire des rêves bizarres... dont vous retrouverez peut-être les traces dans quelques nouvelles qu'ils m'ont inspiré !Première étape, et j'ai fait bien plus de kilomètres que ce que j'espérais...Le lendemain au réveil, ça caille méchament. Le vent ne tombera pas du jour, un vrai beau vent qui vous tire et cherche à vous envoler !Mais le récit de la deuxième journée, je vous le fait une autre fois...Première étape : Le Puy-Montbonnet.

Ici Chantounette...Luvinia est dans un car en direction de Cahors, où elle devrait quitter ses chaussures de marche pour atteindre Condom (prononcer on et pas omme, sinon ça vexe...). Et en principe, après elle revient à la maison. Finalement, elle avait pas tant besoin de route que ça ?!....je vais tenter de vous mettre en ligne le buron, qui doit être stocké quelque part, et que je n'ai jamais pu coller dans la page. C'est sûr, suis pas un as des blogs... Mille excuses à celle qui me l'avait confié ! elle reprend les rennes très bientôt...Biseschz'avez vu, z'ai collé le buron !!!

Mais non, c'est juste Chantounette qui est de retour... Texte en bloc et pas d'image, vivement Luvinia et ses photos... Luvinia a dépassé Figeac, séjour prolongé à Conques, paraît-il magnifique. Petits coups de blues, tout ne semble pas spirituel sur le chemin : des zozos qui marchent en parlant fort, qui déposent leurs ordures partout et qui se font suivre par une bagnole qui transportent leur barda et les packs de bière... Ambiance assurée... Sinon, elle a la forme physique, le corps habitué. Paraît qu'on est un certain nombre à lui manquer... On est de tout cœur avec toi, ma belle... N'hésitez pas à laisser de gentils commentaires, au cas où elle croise un cybercafé... Désolée pour ce blog qui ne bouge guère, la faute à Chantounette, pas souvent là, et à personne d'autre. je tente même plus de coller une photo, ça me désespère ! bises

Le 28 juillet à 9 h, Luvinia passait devant le merveilleux restaurant de Rosalie à Nasbinals, au cœur de l'Aubrac. Trop tôt pour y casser la croûte, et puis la nuit précédente, passée dans une ancienne commanderie dont il reste trois pierres à peine...), n'engageait pas aux agapes. Juste un coup de chaud sans gravité, elle semble en forme, fait de belles rencontres et marche, marche, marche... Pardon pour la mise en page, qui ne fonctionne pas sur mon Mac, et comme décidément, je ne suis pas copine avec les pc... Faudra vous y faire si vous voulez des nouvelles fraîches de notre marcheuse solitaire !